Lettre à la présidenture and co

Chers présidenture, policiers, mesdames et messieurs les ministres, Mr le premier ministre,
Vous voilà rassuré.e.s, hier nous avons marché contre la république en marche.
Le cordon de sécurité bien déployé et chacun.e derrière sa banderole et sous son drapeau syndical.
Nous avons bien fait le bon trajet, n’avons pas dévié d’un millimètre du parcours balisé.
Nous sommes allés du vieux port à Castellane.
On n’était pas content.e pas content.e du tout.
D’ailleurs pour marquer notre grande colère nous avons battu le pavé ! Pas un ne s’est envolé, pauvre pavé nous ne lui avons pas fait ce plaisir mais au moins à vous, nous vous avons confortés dans votre élan républicain, merci de nous avoir fait rentrer sur le droit chemin.
Sans vos salutaires gardes à vue de prévention, votre générosité en gaz lacrymogène et vos réactions justifiées et toujours proportionnées après sommation de l’usage des LBD, nous n’aurions pas eu l’humilité et la présence d’esprit de reprendre nos bienheureuses places dans votre sacrée sainte société.
Alors voilà on est pas content.e.s mais vraiment pas !
Pourriez vous je vous prie mesdames messieurs nous lancer un petit quignon de pain ? Même rassis ça fera l’affaire !  Pour que nous ne soyons pas obligé.e.s de recommencer, parce que ça fait mal aux jambes et puis tous à la queue leu leu comme ça c’est quand même dangereux, y a qu’à voir hier certain.e.s ont pris la liberté d’aller parler avec des personnes qui n’étaient pas de leur syndicat. Certain.e.s même avaient oublié d’arborer leurs étiquettes.
Attention !  Faites gaffe, au premier rang il y avait même une banderole unitaire avec tous les syndicats représentés, on a tout fait pour que cela reste carré, mais nous risquons à tout moment que de sombres crétin.e.s viennent perturber cette marche si bien organisée.
Voilà.
Veuillez agréer monsieur la présidenture, chers policiers, mesdames et messieurs les ministres, monsieur le premier ministre nos salutations soumises.