(Les personnages et les faits de cette chanson étant purement réels, toute ressemblance avec des espèces ou des faits existants est exacte et documentée)
Nous allons tous y passer
Franchement, ce sera bien fait,
Vilains petits humains
Égoïstes et assassins
Singapour, avril 2019
Une belle saisie mais rien de neuf :
13 tonnes d’écailles de pangolins
36 000 d’entre eux au moins, en moins
Un bébé Pangolin de Chine
Devant cette horreur assassine
A mon avis, a dû jurer :
« La vie d’ma mère, j’vais tout niquer ! »
GO, go, petit Pango…
Entre nous, pour sauver ta peau
Il te faut éliminer en vitesse…
Sûrement pas la Nymphe de Grèce
La Tourterelle des bois
Va ravoir un chez soi
On va pas lui manquer
D’après ce que j’en sais
Le Mille-pattes de feu à pattes rouges
Sera content que les choses bougent
Il en avait plein les anneaux
De voir brûler ses végétaux
GO, go, petit Pango…
Entre nous, pour sauver ta peau
Il te faut éradiquer une sale bête…
Qui n’est pas la Grande Mulette
L’Orang-outan de Sumatra
Dont le moral marquait le pas
Va pouvoir s’accrocher en paix
Avec ses bras ou bien ses pieds
Et le Crocodile du Nil
Qui se faisait beaucoup de bile
N’aura nulles larmes hypocrites
En apprenant qu’on périclite
GO, go, petit Pango…
Entre nous, pour sauver ta peau
Il y a une race à remercier…
C’est pas celle du Pélican frisé
Il était une fois, sans ambages
Un petit Pangolin en rage
Qui annihila, c’est normal
Un prédateur par trop bestial
Et nous fûmes donc trépassés
Ce fut un bon grand bol d’air frais
Pour la planète, ses habitants
Moins l’homme, c’était dev’nu pressant
GO, go, petit Pango…
Entre nous, pour sauver ta peau
Et celle de tous les animaux
T’as effacé le genre Homo…
Comme il faut.
(Photo de Gaëlle Cloarec, prise sur la Plaine)