J’aime les pas qui résonnent sur les trottoirs trop durs
J’aime pas les forêts ternes d’immeubles et les murs
J’aime les escarbilles, les jonquilles et tout ce qui pétille
J’aime pas la foule et les fumées pestilenciles
J’aime les lumières de la ville qui scintillent
J’aime pas son délabrement souterrain et subtil
J’aime voir s’évaporer quelques gestes fragiles
J’aime pas la solitude depuis l’Année 2000
J’aime trop zapper tous les bruits futiles
Glisser heureuse sur l’eau comme une huile
J’aime l’humaine nuit ma presqu’île
J’aime pas les sourires mercantiles
J’aime l’eau au loin autour d’une île
Le ciel pacifique au-dessus des guerres civiles
J’aime marcher à perte d’horizons
J’aime pas voir perdre la raison
J’aime pas la pollution ça veut dire réduction
J’aime dessiner ma ville toute verte
J’aime pas le sentiment de perte
J’aime la vitesse de l’esprit
J’aime pas que les imaginations s’asphyxient
J’aime le danger d’être en vie
Tzëelia CdR 24.4.2004
Texte et photo sous copyright, photo Rémi Bridot