Les 6 conseils du psychologue pour s’en sortir finir en beauté.
(Avertissement : Ce texte n’est pas sérieux, mais alors, pas du tout.)
Vous êtes irrité par Facebook et les médias sur lesquels vous passez 18 heures par jour ?
Vous vous sentez angoissé, écœuré, cynique, en colère, confiné peut-être, ou un mélange de tout ça ?
Vous êtes peut-être atteint par le virus de l’Angécœucynicolconfinage, et vous seriez alors sur une très mauvaise pente, voire foutus.
Pourtant, une minuscule lueur d’espoir brille encore pour vous, dans la pénombre terrifiante de votre vie d’appartement, à la façon d’une plaque murale dorée d’un cabinet de psychologue…
Pour commencer, au nom de toute la profession (qui escompte se faire des honoraires en or à la sortie) et du ministère de l’intérieur, vous êtes priés de confiner votre Angécœucynicolconfinage pendant encore 3 semaines à 1 an (selon les sources). Rappelons au passage que quiconque sortira de chez lui ou de l’existence sera verbalisé d’une amende de 135 3700 euros, car toute sortie, même définitive, est interdite.
Plus tard, peut-être, qui sait, quoique, mais enfin…, pour les rares survivants, il sera possible et même souhaitable que vous vous précipitiez à mon cabinet. Vous pourrez alors me confier pêle-mêle : votre argent, votre enfance à cause de vos parents, votre Covid19 à vous, et les liens inconscients qui existent sans doute entre les cinq si je cherche bien.
En parlant de cabinet, le seul que j’ai, c’est mes toilettes, mais ça fera l’affaire, puisque justement vous êtes dans la merde, et puis, ça vous rappellera le confinement…
Conseil n°1 :
Tentez de passer seulement 17 heures au lieu de 18 heures par jour sur Facebook, par une diminution progressive de 10 minutes tous les deux jours, ceci afin d’éviter toute syndrome de manque.
Ensuite, remplacez chaque dix minutes gagnées par un joint. Au bout de 12 jours, si vous faites le compte, vous devriez fumer suffisamment de joints pour vous sentir extrêmement mieux.
Si ce n’est pas le cas, multipliez les doses par trois.
Si ça marche toujours pas, c’est que vous souffrez d’un autre virus, à mon avis, et il vous faut passer dare-dare à la Chloroquine…
Conseil n°2 :
Mettez-vous au sexting. Le sexting, c’est le fait d’envoyer par téléphone portable des messages, des photos ou des vidéos sexuellement explicites de vous-même, ou de votre chat, à la rigueur. Cela vous aidera à faire passer le temps (trouver le bon angle, la bonne lumière, la bonne partie du corps pas trop ravagée par le temps ou par le coronavirus, etc), et puis, vous serez à la mode !
Si vous n’avez personne à qui envoyer vos photos, envoyez les à votre psy. Un bon psychologue, ça ne fait pas qu’écouter, ça peut regarder aussi. Pensez-y. Je vous mets mon numéro plus bas.
Conseil n°3 :
Pourquoi ne pas développer une bonne psychose ? La psychose est notamment caractérisée par la perte du contact avec la réalité et la transformation délirante du vécu. De quoi vous aider à sortir d’un quotidien assommant et puis, après tout, pourquoi se confiner dans la bonne santé psychique !
Vous pourriez par exemple vous imaginer être le seul survivant d’une pandémie mondiale traqué par des virus mutants, ou bien devenir un personnage d’une série parodique dans laquelle les êtres humains ne communiqueraient plus entre eux que par les réseaux sociaux à coup de messages complètement stupides…
Ensuite, il vous suffira de vous rendre chez un psy qui vous soignera (promesse non contractuelle) de votre psychose, et le tour est joué !
Conseil n°4 :
Si vous avez des enfants, profitez-en ! On ne le dit jamais assez, mais les enfants sont malléables, résilients et, avouons-le, énervants. D’ailleurs, leur résistance à ce coronavirus est une véritable provocation.
N’hésitez pas dès lors à utiliser vos enfants pour évacuer vos tensions négatives, votre colère, et votre haine. Vous pourrez par la même occasion découvrir leurs limites psychiques, leurs failles identitaires, et jusqu’où il est possible de les brimer, les avilir, les écraser quoi, en bref. Et cela sans même avoir à les frapper (ce qui est interdit par la loi).
Eh oui, les enfants nous offrent des possibilités auto-thérapeutiques illimitées, gratuites, et à portée de main !
Conseil n°5 :
Enfermez-vous dans un placard pendant une journée entière, puis redécouvrez ensuite les grands espaces de votre appartement de 21m² !
Si l’expérience s’avère traumatisante et qu’elle vous rend un peu bizarre sur les bords, pas d’inquiétude ; il vous suffira (dans 3 semaines ou 1 an) de vous rendre chez un psy, qui vous guérira (peut-être), et le tour est joué !
Conseil n°6 :
Amusez-vous à lister les lois martiales que vous prendriez si vous étiez président de la république : par exemple ordonner l’exécution publique, chaque soir pendant le journal de 20h, des contrevenants à l’interdiction de sortir, ou bien autoriser la chasse depuis les fenêtres et les balcons sur tout ce qui bouge (pigeons, chats, chiens, contrevenants).
Vous verrez, après vous vous sentirez beaucoup mieux ! En plus, cela se combine très bien avec le conseil n°3.
En conclusion, j’affirme que l’Angécœucynicolconfinage n’est pas incurable et que vous vous sentirez plus mieux en appliquant mes conseils, dans l’attente bien sûr de clamser du Covid19 pouvoir me consulter au cabinet.
Notes concernant l’auteur : Eric Marquez est un psychologue marseillais, expert mondial sur un peu de tout, avec à son actif plus de 2 000 publications (sur Facebook). Il est notamment le premier à avoir proposé, à l’instant, un traitement contre le virus de l’Angécœucynicolconfinage.