Thomas Brail : « S’il fait chaud sur la terre, c’est parce qu’on est en déficit d’arbres »

La cime d'un grand arbre vue de dessous.

En lutte contre le projet d’autoroute A69, entre Castres et Toulouse, Thomas Brail est en grève de la faim depuis début septembre. Il a été rejoint par une quinzaine d’autres personnes, et trois d’entre elles ont annoncé qu’elles entameraient une grève de la soif à partir du 9 octobre. Nous l’avons rencontré le 6 octobre, en marge du congrès du Syndicat National des Journalistes (SNJ), à Albi. Avec son association, le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA), et avec des représentants du collectif La Voie Est Libre (LVEL), ils étaient les invités du SNJ pour expliquer les raisons de leur combat.

Les membres de LVEL ont mené plusieurs actions pour s’opposer à la construction de l’A69. Thomas Brail, fondateur du GNSA, a, lui, occupé un arbre en face du ministère de la Transition écologique, avant d’en être délogé le 24 septembre. Sa défense du vivant se fait au péril de sa propre vie. Peu après son intervention au SNJ, il a appris que le tribunal de Toulouse avait rejeté un référé déposé pour dénoncer l’illégalité du projet de l’autoroute A69. Il a réagi à cette annonce et, malgré son affaiblissement, il reste déterminé. Michel Costadou, membre de LVEL, réagit également à cette décision de justice. Tous deux nous alertent sur l’urgence de la situation et nous parlent de leur prochaine action, « Ramdam sur le macadam », qui aura lieu les 21 et 22 octobre.

Deux podcasts à écouter ci-dessous. Montage sonore : Gaëlle Cloarec.

Jan-Cyril Salemi
6 octobre 2023

Photo : Platane – Nova – Creative Commons


Interview de Thomas Brail, fondateur du Groupe National de Surveillance des Arbres
NB : ce n’est pas évoqué dans cet échange, mais en plus du rejet prononcé, les requérants ont été condamnés à payer 1000 euros « au titre des frais exposés par la société Atosca », le concessionnaire de l’autoroute A69. 

 

Interview de Michel Costadau, membre de La Voie Est Libre
NB : au moment de cet échange, le contenu exact du jugement ne nous était pas encore parvenu. Concrètement, la requête a bien été examinée et rejetée, ce n’est pas le « défaut d’urgence » qui a motivé la décision.