Qui Vive publie un conte ! Avec du sexe, de la violence et de la politique ? Hummm, on vous laisse le découvrir. En tout cas, il y aura des dragons.
Chaque semaine, seront publiés un ou plusieurs chapitres. Il y en a 16 en tout, cela devrait nous emmener au-delà du confinement.
CHAPITRE 9
« Tu m’as fait penser à un lapin qu’une belette fascine au point qu’il ne bouge », lui dit Azur lorsqu’il revint lentement. Clément le regarda avec des yeux chavirés.
« Je… je… elle…
– Elle ou toi ?
– Elle et moi…
– Que dis-tu ?
– Elle m’a ordonné de la rejoindre, dans ses appartements, dès qu’elle aura quitté le spectacle.
– Ouh, tu vas passer à la casserole !
– Ne plaisante pas, Azur ! Je suis trop bouleversé. Consentirais-tu à m’accompagner, là-bas ?
– Pour tenir la chandelle ? Non, merci !
– Seulement jusqu’à sa porte, où la garde rapprochée se tiendra.
– Sa garde rapprochée… Alors, je consens. Imagine-toi que j’ai remarqué une femme soldat qui m’attire beaucoup. J’espérais la revoir… Peut-être pourrais-je lui parler ? Quant à toi, c’est un grand honneur que te fait la duchesse, mais elle t’a traité un peu cavalièrement, ce me semble. Un ordre ! Pas un souhait.
– Que peut-on lui refuser, Azur ? Tout mon courage et mes fanfaronnades s’évanouissent dès que je la vois. »
Clément ne vit ni n’entendit rien du spectacle. Azur, lui, se divertit, mais souvent ses yeux s’égaraient du côté de la Dame et de sa garde. Il accompagna son ami, et ce fut lui qui répondit aux questions de l’officier, qui laissa entrer Clément, très pâle. Il eut le temps de lui glisser :
« Courage ! Fais honneur aux chasseurs de dragons ! »
Il aurait aimé lui confier la gemme, afin qu’elle lui rendît son assurance. Puis il pensa que c’était la jeunesse de Clément, son inexpérience, sa candeur, qui devaient précisément séduire la Duchesse. Au moment où il s’apprêtait à rejoindre ses quartiers, la garde fut relevée. Les soldats libérés quittèrent leur mine impassible, secouèrent leurs épaules et s’en allèrent en ordre dispersé, remettant leurs armes au fourreau. Azur ne manqua pas de les suivre et d’aborder la jeune soldate. Il la questionna sur son rôle, les moments où elle était réquisitionnée, ses autres services. Elle lui répondit aimablement, sans trouble aucun et elle s’enquit de leur mission. Les dragons l’intéressaient beaucoup.
« En avez-vous des nouvelles récentes, Damoiselle ?
– Notre officier nous a informés, juste avant votre arrivée, que plusieurs dragons avaient ravagé l’un des villages les plus proches des montagnes. Tout a brûlé et seuls quelques habitants ont pu fuir. Pensez-vous réussir à refouler ces monstres, alors que votre compagnie n’est que d’une trentaine d’hommes ?
– Notre but n’est pas de les exterminer, vous le pensez bien, mais simplement de nous attaquer à quelques-uns, à titre d’entraînement. C’est la première fois que nous aurons affaire à eux. Nous venons de terminer notre formation.
– Cet entraînement risque d’être bien dangereux ! Mais j’ai une question à vous poser : j’ai ouï dire qu’aucune femme n’était admise dans votre armée. Est-ce vrai ?
– Hélas, oui, Damoiselle. Les mœurs du royaume n’ont rien de comparables avec celles de votre duché ! Vous avez une maîtresse exceptionnelle. J’ai pu constater également que vos paysans sont beaucoup mieux traités que ceux du roi.
– Vous ignorez sans doute qu’elle a supprimé les châtiments corporels et les mises à mort ?
– Et comment sont donc punis les criminels ? Les voleurs ? Les escrocs ? Les espions ?
– Monsieur l’officier, sachez que dans notre duché, ils sont très peu nombreux. Cependant, il en existe certains. Ceux dont les forfaits ne sont pas trop graves sont condamnés à des travaux publics, ou à réparer leurs destructions, à aider les personnes qu’ils ont spoliées… Les criminels et les espions, sont bannis à vie du duché. Conduits aux frontières, ils doivent survivre comme ils le peuvent. »
Azur était stupéfait et captivé par ces révélations. Il oubliait que son but premier était de la séduire. Il l’accompagna jusqu’au réfectoire, où les reliefs du festin ducal étaient servis. Elle lui serra la main fort virilement, en lui souhaitant bonne chasse. Aude était son prénom, seule concession galante qu’il put obtenir.
« Je sais que vous êtes Azur, le fils puîné du roi. Bon sang ne saurait mentir. Vous reviendrez vainqueur ! Et nous serons là pour vous faire fête ! »
Azur s’était déjà rendu compte que son père était tenu en haute estime dans le duché. Il le voyait d’un autre œil et imaginait que dans l’action, loin de l’entrelacs des intrigues, de la diplomatie et du protocole, il cessait d’être ce monarque insensible et hautain, lorsqu’il aidait ses alliés, par exemple. La royauté lui pèserait-elle un jour ? Irait-il jusqu’à abdiquer et donner tout pouvoir à Théodore ? Cette idée lui glaçait les sangs. Théodore était capable des pires vilenies, exactions et cruautés, tels leurs ancêtres, les barons pillards. Il avait trouvé trace de leurs origines dans de vieux grimoires dissimulés dans la bibliothèque du palais. Il lui faudrait affronter Théodore, un jour. Avec l’aide de Clément ? De Monsieur de Payzac, peut-être ? Il s’interdit d’y songer plus longtemps, se coucha au milieu de ses camarades et s’endormit aussitôt. Il n’entendit pas Clément se glisser dans la chambrée, au petit matin.
Pour ce dernier jour, licence avait été donnée à la troupe de dormir jusqu’au repas de midi.
Azur s’éveilla au bruit que fit un des soldats en se levant. Il se tourna aussitôt vers le lit voisin et observa Clément, qui dormait pesamment. Etendu sur le dos, le visage blême, les traits tirés, l’air plus fatigué qu’il ne l’avait jamais vu, même à l’époque des entraînements. « Nom d’un dragon, elle nous l’a lessivé, ce pauvre garçon ! » Il avait hâte de recueillir ses confidences, mais le laissa dormir jusqu’au dernier moment. Clément lui murmura : « magique ! » « Peut-être ne m’en dira-t-il pas davantage… », pensa Azur. « Chacun a ses secrets, finalement ».
Lors du repas, aussi délicieux que celui de la veille, mais moins lourd, car les chasseurs de dragons allaient quitter rapidement le château, il s’aperçut que la Duchesse ne s’intéressait plus à son ami. Lequel picorait plus qu’il ne mangeait, buvait trop et gardait les yeux fixés sur la nourriture.
« Allons, du cran ! Tu te doutais bien que cette idylle avec une duchesse ne durerait pas ! », souffla-t-il.
Clément fit une grimace triste.
« Tu ne peux pas savoir…Tu n’as jamais été amoureux.
– Eh bien, hier, j’ai failli le devenir. Je te conterai cela plus tard. »
Lorsqu’ils quittèrent le château, au son des clairons et des encouragements vigoureux de la foule (nobles, soldats, serviteurs et paysans rassemblés, sous la houlette de la duchesse), plus d’un eut l’impression de s’évader d’un rêve, et Clément, lui, de plonger dans un cauchemar, à se répéter : « plus jamais ! ». Azur le laissa à son chagrin et rattrapa Monsieur de Payzac, qui chevauchait en tête.
« Avez-vous remarqué, Monsieur, qu’ici, il n’y a nulle trace de mendiants, d’enfants en haillons, ni de potences ou de piloris ? »
Son mentor resta silencieux un long moment.
« Jeune prince, je dois toute ma loyauté à notre roi, mais…chaque fois que j’ai quitté le duché et suis revenu dans le royaume, j’ai ressenti vivement le contraste que vous venez d’observer. Je souhaiterais ardemment le même sort à tous les sujets du Roi : paix, sécurité et bien-être. Ce jour viendra peut-être, qui sait ? Voyez comme au malheur de la disparition du duc et de son fils, ont succédé de plus heureux temps pour le peuple.
– Il faudrait alors que mon frère Théodore change du tout au tout ! »
Le visage de Monsieur de Payzac se durcit.
« Je vous prie d’éviter ce genre de propos séditieux en ma présence ! », lança-t-il au jeune homme éberlué, et il piqua des deux.
Azur s’aperçut alors que l’un des officiers en second l’avait suivi et qu’il risquait d’avoir surpris une partie de leur conversation. C’était un homme mince et racé, au visage toujours teinté de morgue, dont Azur se méfiait. « Ce faux jeton d’Amadis pourrait bien être un espion de mon frère… Je me souviens l’avoir vu, à la fin du repas royal, le jour de notre promotion, échanger quelques mots avec Monsieur D’Aubertas, l’un des précepteurs de Théodore. Il me faudra me méfier particulièrement de lui. » Il serra fugitivement la pierre bleue et ressentit un picotement. Amadis se porta à sa hauteur, l’air innocent.
« Prince Azur, savez-vous où Monsieur de Payzac nous entraîne, à présent ?
– Je l’ignore. Sans doute, nous donnera-t-il des indications, quand nous aurons franchi les limites du duché. »
Il ralentit pour attendre Clément, et voulant tout à la fois le distraire de ses peines et le tenir au courant de cet incident, il lui en fit un bref compte-rendu. Clément sembla perplexe.
« Il est vrai que les paysans et les valets semblent mieux traités que dans le royaume, mais pour ce qui est des potences, rien ne dit qu’elles n’ont pas été dissimulées durant notre visite…
– Bien vu, Clément ! Mais il se trouve que j’ai des informations à ce sujet.
– Et puis-je savoir de quelle source ?
– D’une source très charmante, monsieur l’officier en second. Une source prénommée Aude.
– Serait-ce la femme soldat qui te plaisait ?
– Elle me plait ardemment, je dois l’avouer, mais nous nous bornâmes à une conversation des plus sérieuses durant que… passons. Elle m’a dit, par exemple, que mises à mort et châtiments avaient été interdits dans le duché et que les criminels étaient condamnés à des travaux divers ou au bannissement, dans les cas les plus graves.
– Miséricorde ! Est-ce vrai ?
– Et pourquoi cet ange déguisé en soldat aurait-il menti ?
– Je l’admets. Quant à l’officier Amadis, il ne peut rien divulguer pour l’heure. Au retour, nous le surveillerons de près. D’ici là, ne te compromets pas en paroles, Azur ! Tu es aussi impulsif qu’un enfant. Tu as beau être fils de roi, Théodore est capable de te calomnier, de t’attaquer, de te faire emprisonner, ou pis.
– Et tu ne sais pas tout, ami Clément. »
Azur lui conta l’épreuve des tableaux de dragons, sans parler de la gemme, et lui rappela que la périlleuse expédition vers les montagnes avait été suggérée par son frère, au risque de les conduire tous à la mort. « Le roi juge souvent ses propositions excellentes. C’est à croire qu’il subit son emprise. » Il avait baissé la voix jusqu’au murmure. À sa grande satisfaction, il vit que Clément avait repris des couleurs et de l’entrain.
CHAPITRE 10
Un peu plus tard, Clément conseilla à son ami de prévenir Monsieur de Payzac.
« Le prévenir, mais de quoi ? C’est lui qui m’a averti des manigances d’Amadis, en changeant brusquement de ton, en me menaçant.
– Mais non, je parle des criminels bannis.
– Ah… pas bête, ça ! Et même fort judicieux ! L’amour t’a rendu drôlement futé, dis donc !
Certains des criminels ont pu survivre, en effet, former des bandes, dans les pays que nous allons traverser. Alfred les éventera à tous coups, mais il faut que notre maître soit mis au courant et organise le voyage en conséquence. »
Ils rattrapèrent Monsieur de Payzac, affectant une attitude désinvolte, et lui firent part des inquiétudes de Clément. Il leur jeta un regard aigu, réfléchit un instant, puis ordonna la rassemblement de la troupe. Il les examina tour à tour, sans parler. Son sérieux gagna soldats et officiers.
« Messieurs, le prince Azur apprit, en discutant avec un membre de la garde rapprochée de notre hôtesse, que, dans son pays, certains criminels sont bannis à vie, hors des frontières du duché. Il est donc à redouter, comme l’a intelligemment suspecté l’officier en second Clément Cuer, que nous ne fassions de mauvaises rencontres, dans les jours qui viennent. Nous allons de nouveau traverser une grande forêt, sauvage, peuplée de bêtes dangereuses, parmi lesquelles il nous faut inclure ces criminels bannis.
– Au cours de vos précédents voyages, en avez-vous rencontré, monsieur de Payzac ? demanda Amadis.
– Le dernier voyage que j’entrepris remonte à quelques années, et hormis des hordes de loups, beaucoup plus nombreuses que dans la forêt royale, plusieurs sangliers énormes, que nous repoussâmes assez facilement et un ours géant qui réussit à tuer un soldat, avant que nous ne l’occîmes – sa peau décore ma chambre – rien n’est venu interrompre notre avancée. J’ignore si, à l’époque, le bannissement était déjà de rigueur. La duchesse ne s’y est peut-être résolue que depuis peu. Savez-vous à quand remonte cette mesure, jeune prince ? »
Azur hocha négativement la tête.
« Quoi qu’il en soit, vous chevaucherez dorénavant avec casques et buffleteries, vos armes à portée de main. Nul ne doit s’éloigner de la troupe sans mon autorisation. Alfred devra rester auprès de vous, Prince Azur. Chasse et ramassage de bois seront limités au strict nécessaire, avec une extrême prudence et sans vous éloigner du campement. Ce qui réduira nos prises de gibier. Tant que nous sommes à l’abri du duché, il conviendra d’en abattre le plus possible et d’emplir tous nos gallons d’eau. Nous passerons la frontière demain. »
Durant la nuit, Azur fit un cauchemar qui le bouleversa tant qu’il s’éveilla, le cœur serré d’angoisse. Il toucha instinctivement la gemme, puis le corps de Clément endormi près de lui, comme toujours, et le soulagement reflua en lui. Couché sur le dos, il s’efforça de repasser en esprit toutes les images et sensations du rêve.
Le décor de hautes montagnes neigeuses, la froidure de l’air, puis le corridor enserré entre des falaises, qui formait un tunnel protecteur. La troupe de cavaliers, qui lui sembla clairsemée, dont certains étaient blessés. Parfois, le bruit d’ailes membraneuses et le chuintement qui était le langage des dragons, selon l’ermite. En tête chevauchait Monsieur de Payzac. Il se vit le suivre avec inquiétude, car loin du port martial et de la parfaite assise qui le distinguaient, il se maintenait en selle avec effort, raideur et maladresse. Son bras gauche pendait et sa tête était enturbannée d’un tissus blanc taché de sang. Il restait une vingtaine de soldats mais ni Clément ni Amadis ne figuraient parmi eux. Thomasson n’avait plus qu’une de ses bêtes. Tout était si réel dans ce cauchemar qu’il ne douta point qu’il était prémonitoire. A l’idée de perdre Clément, ses larmes jaillirent. Il devait prévenir son ami, ou plutôt Monsieur de Payzac, avant tout. L’aube pointait, il attendit que son mentor s’éveillât.
Chaque fois qu’il le pouvait, il débutait la journée par un bain dans l’eau froide des ruisseaux et revenait, l’esprit clair et le corps dispos, ordonner sa troupe. Il s’aperçut vite qu’il était suivi et s’arrêta, le regardant venir, avec un sourire qui s’effaça bientôt.
« Que se passe-t-il, jeune Prince ? Vous avez une mine lugubre.
– Monsieur de Payzac, il est temps que je vous révèle certaines choses. Vous m’avez parlé de diablerie, le jour où j’ai chevauché Maximus et tiré à l’arc pour la première fois devant vous.
– J’en garde souvenance, en effet.
– Monsieur, je fis cette nuit un affreux rêve que je redoute d’être prémonitoire et il me faut vous en parler sans tarder.
– À la fois pour m’informer de dangers futurs et pour tâcher de vous rassurer, je présume… »
Azur hocha la tête, la gorge nouée. Il se mit à lui décrire le plus exactement possible leur débâcle et avoua sa peur que Clément ne fut tué. M. de Payzac l’interrogeait calmement, en particulier à propos du décor de montagnes et du tunnel.
« Cet endroit m’est familier… Je commence à croire que tu as vraiment un don divinatoire.
Est-ce la première fois que cela t’advient ?
– Oui, je le crois. Je me souviens très rarement de mes rêves. Je dors en général comme une souche. Parfois, durant notre apprentissage, je rêvais de combats, mais cela n’était pas angoissant, c’était frustrant, plutôt, si je ne gagnais pas !
– Oui, comme tous les apprentis soldats, à force de répéter les mêmes gestes. Cela n’a rien à voir avec ce rêve, si précis, si réaliste. Une première chose, je vous ordonne, Prince Arthur, de ne parler à personne de ce que vous avez vu. Une seconde : ne dramatisez pas cette vision. Elle est peut-être le reflet de ce qui nous arrivera, mais cela ne signifie pas que Clément et les autres vont périr. En route, nous laisserons presque certainement des blessés, comme il est arrivé à chaque campagne, à des endroits sûrs. Votre chien n’était pas présent non plus, je pense ?
– Non, mais cela ne m’inquiétait pas car vous aviez prévu de le confier à un ami.
– Ce que tu as vu, c’est un instant précis de nos aventures. Si jamais tu … si jamais vous avez d’autres visions, faites m’en part immédiatement, mais n’en laissez rien deviner aux autres, y compris à Clément Cuer. Quant à moi, je redoublerai de vigilance et ne risquerai pas votre vie à tous pour une lubie de…
-Théodore, n’est-ce pas ?
– Je puis à présent te parler franchement du prince héritier car je te fais totale confiance et que nul ne nous espionne.
– Monsieur de Payzac, avant toutes choses, je sais que je suis fils de roi…mais si peu… je ne m’offusque pas de vous entendre me tutoyer, au contraire, cela me va droit au cœur. Je vous estime au delà de toutes les personnes que je connais. »
Monsieur de Payzac s’inclina, se racla la gorge et répondit enfin :
– Merci, jeune prince. Il faut cependant que je n’en prenne pas habitude car je risquerais de me trahir devant vos camarades et surtout devant l’officier Amadis.
– Mon frère a décidé de nous envoyer combattre les dragons par pure vilenie, j’en suis convaincu. Il me déteste et souhaite ma mort, je ne sais pourquoi. Quant à vous, votre loyauté et vos services irréprochables, la confiance que le roi vous accorde le contrarient beaucoup. Et il a dû deviner que vous aviez percé à jour le fond de son caractère.
– Et moi, chaque jour, je m’étonne de ta clairvoyance. Il y a de la diablerie là-dessous ! »
Monsieur de Payzac éclata de rire, avant de courir vers le ruisseau, où ils nagèrent de concert.
30 avril 2020. A suivre…
Photo : Dragon du bestiaire d’Aberdeen – XIIe
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Chapitres 13 & 14
Chapitres 15 & 16